Vapoteuse : état des connaissances actuelles

Apparue en 2007, venue de l’Empire du milieu, les premières cigarettes électroniques arrivent sur le marché français en 2010. Nous avons donc actuellement plus de 10 ans de recul.
Quèsaco ?
La présentation et la technique ont beaucoup évolué au cours de la décennie passée. Le cylindre métallique, outre sa batterie et sa résistance qui va permettre de chauffer le produit, possède un réservoir à e-liquide. Cette transformation par chauffage du produit a deux raisons essentielles :
- Permettre à celui-ci et ses constituants de diffuser dans l’arbre respiratoire ;
- Entretenir une gestuelle dont le fumeur a besoin, accompagnée du nuage de fumée, arabesques immatérielles qui s’élèvent dans le ciel.
Ces bouffées, offrandes d’un sacrifice inoffensif, relient l’homme aux dieux. J’aime le brouillard, cet encens du sol. Tout fumeur rêve de disparaître dans ses nuages.
Sylvain Tesson

Que contient donc cet e-liquide ?
• Le propylène-glycol (PG)
Liquide incolore, légèrement visqueux considéré comme un additif dans le secteur alimentaire, ( dans émulsifiants, sauces, assaisonnements, crèmes glacées, boissons lactées) également utilisé en Pharmacie dans les cosmétiques ou même pour les machines à fumée dans les spectacles et considéré comme sans danger par l’Institut National de la Recherche Scientifique (INRS) et la Food and Drug Administration (FDA). Il est en partie responsable du « hit » en jargon de vape, c’est-à-dire cette sensation de picotement, contraction de la gorge que le fumeur recherche car elle se rapproche de la sensation ressentie en fumant une cigarette. Ce hit est lié à la nicotine mais le PG en est un exhausteur. C’est aussi un exhausteur d’arôme.
• La glycérine végétale (VG)
Liquide incolore, visqueux, inodore. Également considéré comme sans danger, elle donne un gros volume de vapeur. Le pourcentage de ces deux liquides déterminera la puissance du hit et de la fumée. On inscrit le rapport PG/VG. S’il est spécifié 80% de e liquide cela signifie que le dosage est de 80% de TG et 20% de VG.
À ces liquides, il convient de rajouter (hormis l’alcool et l’eau), 1 ou deux composants essentiels que sont les arômes et la nicotine (facultative). La concentration actuelle de la nicotine dans les flacons est telle qu’elle ne peut occasionner aucun accident même si l’on ingérait le e liquide. La nicotine, dont on choisit la concentration permettra aux anciens fumeurs voulant stopper leur addiction de se déshabituer PROGRESSIVEMENT de cette substance addictive. Dans les cas extrêmes, rien n’empêche ces derniers de poursuivre avec des concentrations faibles de nicotine.
Voila donc un dispositif qui chauffe le contenu du e liquide pour l’amener à l’état de vapeur. Lors de l’aspiration, ce nuage circulera dans les bronches et sera évacué sous forme de fumée à l’expiration.

Pourquoi un tel dispositif ?
On sait depuis longtemps que si la nicotine crée l’addiction et donc la dépendance au tabac, il faut pour cela que cette dernière se trouve sous une taille de quelques micro-microns pour passer la barrière broncho-alvéolaire et se fixer EN QUELQUES SECONDES sur le site nicotinique du cerveau, créant le shoot nicotinique avec libération d’un neurotransmetteur, la dopamine, dite hormone du plaisir.
L’absence crée le CRAVING c’est-à-dire le manque avec besoin impulsif de re consommer pour l’éviter. Or ces microparticules n’existent que dans la cigarette et cela explique bien pourquoi la cigarette rend captive alors qu’une décoction par exemple de nicotine serait sans le moindre effet sur la dépendance du sujet. Cela explique de la même manière le peu d’effet des substituts nicotiniques quels qu’ils soient car ils ne réalisent pas ce shoot.
De plus ce produit est soumis à une TVA de 20% car il ne comprend aucun dérivé du tabac (contrairement à la cigarette dont le droit de fiscalité est de plus de 80% (TVA +Droit de consommation) est chauffé. Une cigarette, qui comprend des feuilles de tabac qui libèrent un pesticide naturel, la nicotine, est brûlé. Or, c’est la combustion du tabac qui amène les substances cancérigènes. Lors de l’aspiration, une bouffée de cigarette libère une phase particulaire (ou condensat), faite de goudrons (avec plus de 4000 substances cancérigènes, d’eau et de nicotine et une phase gazeuse avec en particulier du monoxyde de carbone (CO) qui bouche les artères beaucoup plus sûrement que n’importe quelle autre pathologie (diabéte, hypercholestérolémie).
On voit par conséquent les dangers du tabac brulé. On comprend aussi pourquoi l’État cherche par certains moyens à discréditer la cigarette électronique qui ne fait pas forcément leur bonheur pour les rentrées d’argent (interdictions de plus en plus grandes notamment dans les lieux de travail fermés et couverts à usage collectif depuis 2016) avant de trouver une parade certainement pour taxer ce dispositif comme la cigarette.
Un article tout récent (4 janvier 2022) du Haut Conseil de la Santé Publique recommande aux médecins de ne pas conseiller le vapotage pour se sevrer du tabac.
Heureusement les addictologues et tabacologues veillent !
Les professionnels de santé qui accompagnent un fumeur dans une démarche de sevrage tabagique se doivent, avancent-ils, d’utiliser des traitements médicamenteux ayant prouvé leur efficacité. Mais ils ont, au contraire, prouvé leur inefficacité ou leur très faible efficacité.
Rappelons la phrase humoristique de Mark Twain :
Cesser de fumer est la chose la plus aisée qui soit. Je sais ce que c’est : je l’ai fait cinquante fois.
L’OMS est même de nouveau mentionnée pour battre le rappel et inquiéter les vapoteurs. Elle décrète donc en juillet 2021 que la cigarette électronique peut être dangereuse.
Las ! Cette organisation n’en est pas à son premier excès. À Punta del Este en Uruguay en novembre 2010, cette dernière avait annoncé que la e-cigarette sabotait la lutte contre le tabac. Le directeur régional de l’Alliance pour la Convention-Cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac (CCLAT) souligne la nocivité de certains composants des cigarettes électroniques et affirme :
La nicotine est une drogue très addictive et ce qu’ils utilisent pour véhiculer la nicotine est le propylène-glycol, une substance toxique pour les êtres humains…

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