La réponse semble connue d’avance et pourtant…
L’homme nait avec un très faible contingent de cellules ciliées (cellules qui permettent d’entendre) : 15 000 environ. Ces cellules se sont différenciées très tôt lors de la vie embryonnaire et toute cellule endommagée au cours de la vie ne sera pas remplacée. Or, ce sont elles et elles seules qui assurent la transduction mécano électrique c’est-à-dire la transformation de la vibration sonore en message nerveux que le cerveau va interpréter. On voit donc à quel point la protection de ce très petit nombre de cellules est vitale.
Pour donner une comparaison simpliste, l’homme débute sa longue vie avec une voiture en parfait état.
Chaque rayure de carrosserie est définitive. Aucun moyen de la réparer.
Dans quel état finira le véhicule à la fin de sa vie ? Seule une vigilance incessante limitera la casse !
Il en est de même pour nos oreilles. On peut dresser une liste non exhaustive des agressions journalières, celles que nous n’avons pas voulues comme celles que nous avons sollicitées.
Les bruits environnementaux
De toutes sortes, ils vont des travaux sur la voie publique aux machines pétaradantes.
Ces bruits, nous n’en sommes pas responsables mais nous les subissons à chaque instant pour peu que l’on se promène dans une rue animée. À ce jour, on considère que 7 millions de personnes vivent dans des zones de bruit excessif (proximité d’un aéroport ou d’une route très fréquentée en sont des exemples).
Les sources sonores dont nous sommes responsables
Elles s’étalent des plus anecdotiques et des moins agressives aux plus fortes (baladeur trop fort ou porté trop longtemps, boites de nuit, concerts répétés, tir, etc.) Depuis Août 2017, discothèques et festivals doivent se soumettre à une réglementation plus stricte, visant à « protéger l’audition du public ».
Ainsi le niveau sonore moyen, mesuré sur 15 minutes, ne pourra plus dépasser 102 décibels. Lorsque le public visé est constitué de jeunes enfants, la limite est désormais établie à 94 décibels. Le décret comporte également des mesures de prévention :
• Informer le public sur les risques auditifs,
• Mettre gratuitement à disposition du public des protections auditives,
• Créer des zones de repos auditif dans lesquelles le niveau sonore ne dépasse pas 80 décibels.
Les sources sonores au travail
2 millions de personnes sont exposées à des risques sonores dans leur cadre professionnel.
Nombre de métiers, répertoriés sur une liste de métiers exposés au bruit, entrainent de sérieuses nuisances. L’administration impose un traitement d’amont, c’est-à-dire de prendre le mal à la racine en réduisant le bruit à la source et en évitant la propagation du bruit dans les locaux où l’on travaille. À ces mesures de protections collectives viennent se rajouter des mesures de protections individuelles, parfois nécessaires. Une échelle de nuisances sonores a, depuis longtemps, été établie :
• Moins de 8 heures d’exposition au bruit si la source sonore est égale à 85dB,
• Moins de deux heures à 90 dB,
• Moins de 15 minutes à 100dB (travail au marteau piqueur),
• A 115 dB, les lésions auditives sont instantanées et irréversibles.
Dans tous ces cas, la prévention est connue et passe par la protection sonore :
• Protection collective et éventuellement individuelle au travail (déjà réalisée),
• Protection systématique dans les lieux fréquentés, exposés au bruit, que ce soient concerts, boites de nuit ou protection systématique chez soi (bricolage, MP3, etc.), rarement pratiquée.
Au-delà de ces cas particuliers, il est souhaitable de porter des protections sonores dès l’instant où l’on ne contrôle pas son environnement sonore, c’est-à-dire dès que l’on sort. Nous sommes là dans un domaine de prévention totalement inconnu ou ignoré.
Toxicité médicamenteuse
Les aminosides (famille d’antibiotiques) sont ototoxiques à partir d’un seuil atteint. Ces antibiotiques doivent donc être évités si possible. L’aspirine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, certains anticancéreux (cisplatine), certains antipaludéens et bien d’autres médicaments peuvent avoir un effet ototoxique (lésion définitive) d’autant plus facilement que le sujet est porteur d’une insuffisance rénale.
Le meilleur traitement passe donc par la prévention (informer son médecin d’une insuffisance rénale ou d’une atteinte auditive préexistante).
Mais encore ?
D’autres traumatismes autres que sonores lèsent l’oreille : les traumatismes pressionnels. On parle de blast ou d’effet de souffle. Une gifle violente sur le pavillon, une explosion, des séances de tir (les tireurs se protègent par des casques anti-bruits) créent une lésion sur l’oreille interne par déplacement brutal d’air auquel s’associe bien souvent un traumatisme sonore violent.
On en rapprochera le traumatisme pressionnel induit par une vague qui vient frapper violemment l’oreille, un saut ou un plongeon sur l’oreille (saut, surf), ou encore un barotraumatisme de l’oreille en plongée ou en apnée.
Dans ces cas, à la lésion de l’oreille interne s’associera une lésion de l’oreille moyenne en gravité variable mais parfois redoutable (explosion, plongeon sur l’oreille). La prévention là aussi s’impose :
• Manœuvres d’équilibrage douces en plongée,
• Possibilité de Doc’s Proplug ventilés en surf ou lors des plongeons,
• Protection par casques lors des séances de tir,
• Toujours éviter la gifle sur le pavillon parfois redoutable.
Quels autres facteurs pour prévenir la vieillesse de notre oreille ?
Les régimes alimentaires antioxydants riches en oméga 3 sont bien connus :
• Les poissons bleus (thon, sardines, harengs, anchois, maquereaux),
• Les graines (lin, chanvre, citrouille, soja, courges),
• Les fruits secs,
• Les fruits frais (et les rouges restent les meilleurs).
L’évolution de la médecine permet de développer des substances telles que les neurotrophines qui protègent les nerfs auditifs et des antiapoptiques qui préviennent la mort cellulaire. Ces produits pourront être injectés dans l’oreille interne par des pompes implantables.
La thérapie génique a un avenir prometteur.
Mais il traitera ou tentera de traiter la surdité en aval ce qui est déjà bien tard.
L’idée est d’obtenir de nouvelles cellules ciliées fonctionnelles à partir des cellules de soutien encore présentes à la mort des cellules sensorielles. Ceci se fera par transfert de gène dans l’oreille interne via une bactérie. Elle pourra être intéressante pour freiner une presbyacousie précoce et évolutive.
Conclusion
On le voit, on peut réduire et ralentir la vieillesse et les lésions inexorables de l’oreille interne dues à l’âge. Mais le traitement reste encore et avant tout la prévention permanente contre les agressions sonores quotidiennes et il faut savoir y penser sans cesse.
Aliments, médicaments protecteurs et à fortiori thérapie génique restent encore, de nos jours, totalement anecdotiques.
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